Source : Dinosoria
La tortue terrestre est également appelée « tortue de terre » ou encore « tortue de jardin ». La tortue appartient à la classe des reptiles.
L’ordre des Chéloniens regroupe 13 familles de tortues marines, d’eau douce et terrestres et environ 300 espèces.
Toutes les tortues terrestres appartiennent au sous-ordre des Cryptodires, c’est-à-dire aux tortues qui rétractent leur cou sous leur carapace en le courbant en forme de S.
La tortue terrestre habite tous les continents. Elle peut vivre en milieu tropical, en zone aride et même désertique.
Les tortues terrestres ont toutes en commun une alimentation quasiment végétarienne (phytophage).
En liberté, elles sont herbivores, frugivores et folivores. Donc, leur alimentation est polyvalente puisqu’elles se nourrissent autant de feuilles, d’herbes, de fleurs, de fruits ou de racines.
La Tortue Géante des Gal�pagos (Geochelone elephantopus)
La tortue géante est l’un des plus impressionnants reptiles actuels. Egalement appelée « tortue éléphantine », elle possède des pattes énormes qui font penser à celles de l’éléphant. Sa carapace, très lourde, rend ses déplacements plutôt lents. Une tortue des Galápagos se déplace à une vitesse moyenne inférieure à 0,50 Km/h.
Sa carapace est bombée et ses pieds sont munis de griffes.
Tortue des Galápagos
Pendant la période de reproduction, la femelle creuse un trou dans le sol et y enfouit ses œufs. Elle pond jusqu’à 17 œufs. Elle les quitte après la ponte. L’incubation dure de 3 à 8 mois. La reproduction s’effectue tout au long de l’année.
Les tortues des Galápagos empruntent les mêmes passages à travers la végétation pour rejoindre les points d'eau de l'île. Depuis des siècles, elles ont creusé de véritables sillons
Adulte, elle peut mesurer jusqu’à 1,20 m de long et peser plus de 220 kg. C’est une championne de la longévité car elle peut vivre plus de 150 ans.
Tortue des Galápagos
La tortue géante est une solitaire. Elle ne vit que dans les îles des Galápagos (Equateur). En principe, elles affectionnent surtout les parties les plus sèches des îles. C’est dans les plantes cactées qu’elle puisent l’essentiel du peu d’eau nécessaire à leur organisme.
Cependant, elles s’aventurent sur les flancs volcaniques. L’eau y est abondante. Elles peuvent ainsi se vautrer dans les mares et se nourrirent de fruits et de fleurs.
By Atom
On dénombre environ 13 000 tortues géantes sur l’ensemble de l’archipel. Elles restent toute leur vie dans la même carapace car celle-ci est composée d’écailles qui grandissent tous les ans.
Parmi les autres espèces de tortues géantes, on en trouve dans l’océan indien : îles Aldabra et archipel des Seychelles.
Il n’y a pas si longtemps, il y en avait encore à Madagascà la Réunion et sur l’île Maurice.
Malheureusement chassée, la tortue géante est en voie de disparition malgré qu’elle soit aujourd’hui sous haute protection.
La Tortue du désert (Gopherus agassizii)
La tortue du désert n’est active qu’au lever et au coucher du soleil. Elle passe les heures chaudes de la journée dans un terrier.
Elle n’en sort que de courts instants pour se nourrir, de cactus généralement.
Elle vit à l’extrême sud-ouest des Etats-Unis et au nord-ouest du Mexique.
Le mâle mesure environ 37 cm de long.
L’accouplement a lieu au début du printemps. En mai, la femelle pond entre 2 et 14 œufs dans les chambres en forme d’entonnoir situées à l’entrée du terrier.
Les œufs éclosent vers la fin de l’été.
La tortue boîte (Terrapene carolina)
Cette tortue terrestre d’environ 22 cm de long vit exclusivement aux Etats-Unis. On l’aperçoit généralement après la pluie ou au lever du jour.
Son régime alimentaire est très varié : vers de terre, limaces, insectes ou baies sauvages.
En été, elle rejoint les rives des marais et des marécages pour lutter contre la chaleur. Elle passe la saison froide sous de simples amas de compost végétal. Elle doit son nom à un plastron articulé.
La tortue des steppes (Testudo horsfieldii)
Depuis quelques années, cette tortue est importée en Europe en grande quantité pour être revendue dans les animaleries.
Mais, son importation ne se passe pas toujours dans de bonnes conditions ; de ce fait, son adaptation en captivité peut être difficile.
By Richard Mayer
Il existe trois sous-espèces de Testudo :
Testudo horsfieldii horsfieldii
Testudo horsfieldii kazakhstanica
Testudo horsfieldii rustamovi
L’attribution du genre est encore débattue. Selon certains auteurs, cette tortue devrait faire partie du genre Agrionemys.
La tortue des steppes est présente au sud de l’ex-URSS, en Iran, Afghanistan et au Pakistan. Elle affectionne les terrains en friche, les zones arides ou sablonneuses.
Elle est de taille assez réduite puisqu’elle ne dépasse pas, adulte, les 22 cm.
C’est une tortue diurne. Elle hiberne l’hiver et l’été, elle se cache dans son terrier. Elle est craintive et en captivité, il est indispensable de lui fournir des cachettes pour qu’elle se sente en sécurité.
Elle craint l’humidité et si vous en achetez une, vous ne la verrez sortir qu’en juillet et août. Elle n’est pas conseillée pour les débutants car difficile à maintenir en captivité. De plus, elle ne se reproduit pas bien sous nos latitudes.
En été, elle rejoint les rives des marais et des marécages pour lutter contre la chaleur. Elle passe la saison froide sous de simples amas de compost végétal. Elle doit son nom à un plastron articulé.
Les tortues centenaires
S’il est vrai que les tortues peuvent vivre très longtemps, les centenaires restent l’exception. L’espérance de vie moyenne d’une tortue est de 50 ans.
Différents records de longévité ont été enregistrés, notamment chez les tortues terrestres : 137 ans, 189 et même 200 ans pour une tortue géante des Seychelles.
Tortue géante des Seychelles
La chasse, la maladie ou de mauvaises conditions de captivité rendent désormais ces records très exceptionnels.
Une exception parmi les tortues terrestres
Il existe une tortue terrestre dont la carapace, à peine ossifiée, est flexible. Vivant sur des pentes rocheuses, la Malachochersus tornieri peut ainsi se glisser dans des anfractuosités. Elle se gonfle d’air et les bords de sa dossière épousent les reliefs de sa cachette.
Comment connaître l’âge d’une tortue terrestre ?
Les étapes de la vie d’une tortue s’inscrivent sur sa carapace. En effet, les rainures s’ajoutent de saison en saison sur l’écusson corné.
Ces rainures peuvent être parfois très espacées. Cela signifie que certaines périodes sont plus propices que d’autres à la croissance.
Tortue à soc (Astrochelys yniphora) a quasiment disparu.
Il n'en reste que quelques individus dans une petite forêt de Madagascar. (© Pete Oxford)
Il suffit de compter les bourrelets de croissance d’une écaille : chacun correspond à une année de vie.
A partir de 12 ans, la croissance est moins régulière. Les bourrelets deviennent moins visibles. Les scientifiques estiment l’âge en fonction de la taille et du poids de l’espèce.
Par exemple, une tortue d’Hermann femelle de 17 cm a entre 40 et 60 ans.
Hibernation et rythmes solaires
Comme tous les reptiles, les tortues sont dépendantes de la température. Leur activé est liée aux rythmes solaires.
Pour les tortues terrestres qui vivent dans les zones désertiques, la seule solution est de creuser le sol et de s’y enfouir pour se protéger du soleil.
Dans les régions froides, les espèces hibernent. Elles creusent des abris souterrains profonds et vivent sur leurs réserves de graisse.
Protection des tortues terrestres
Toutes les tortues terrestres sont protégées par la convention de Washington. Pour la plupart des espèces, le règlement européen les place en Annexe B. Cela signifie qu’en cas d’acquisition, le vendeur doit vous fournir un justificatif prouvant l’origine licite de l’animal.
Pour certaines espèces, telle la Testudo marginata ou tortue marginé, l’importation en Europe est interdite.
ar contre, les individus nés en captivité peuvent être vendus avec un certificat original et une puce électronique.
Toutes les espèces de tortues terrestres vivant sur le sol français sont protégées. Leur commerce comme leur détention sont interdites.
Un nouveau-né de la tortue marginée (© M. Avanzi)
Les populations de tortues terrestres régressent partout. En France, la tortue d’Hermann peuplait jadis la moitié du territoire. Aujourd’hui, elle ne subsiste que dans deux départements.
Leur biotope se réduit partout à travers le monde : autoroutes, urbanisation, cultures … Les incendies de forêts font également des ravages.
Patte postérieure d'une tortue marginée (© M. Avanzi)
On ne saurait trop vous conseiller de ne pas participer à cette hécatombe en achetant des tortues en magasin.
Les conditions de vie en milieu domestique sont plus que précaires. Une gestion de la température et de l’alimentation ne s’improvise pas.
Malheureusement, tant que les gens suivront un effet de mode, le destin de ces tortues achetées souvent sur un coup de tête sera de finir dans une poubelle.
Dans toutes les régions du monde, les problèmes écologiques s’ajoutent à l’exploitation à but alimentaire ou commercial des tortues.
Par exemple, en Afrique, les tortues sont uniquement tuées afin d’utiliser leurs carapaces bombées comme des sortes de « vanity cases ».
Plus de 30% des chéloniens sont menacés d’extinction si aucune mesure n’est rapidement prise.
V.B ( 05.2004) M.à.J 03.2007)
Source : Dinosoria
Bibliographie
Les tortues terrestres, M.Avanzi. Editions de Vecchi. Magazine Les dossiers découvertes N°6. La Tortue, collection Marshall Cavendish. Les tortues, Editions Atlas
D’autres espèces de tortues terrestres
Tortue géante des Seychelles
Tortue d'Hermann
Tortue marginée
Tortue rayonnée
Tortue sillonnée
Tortue turque